Comment devenir agent de sûreté aéroportuaire ?
Reconnaissables à leur uniforme, les agents de sûreté aéroportuaire ont pour rôle d’assurer la sécurité dans l’enceinte des aéroports. C’est un métier qui offre de nombreux avantages. En tant qu’agent, vous serez notamment en contact permanent avec un public international dans un environnement cosmopolite et dynamique. Avec la constante hausse du trafic aéroportuaire, l’offre de travail est aussi abondante. Rien qu’à l’aéroport de Roissy (Val-d’Oise) par exemple, 1600 personnes sont recrutées chaque année. Mais alors, comment devenir agent de sûreté aéroportuaire ? Cet article va vous aider à y voir un peu plus clair et vous expliquer en quoi consiste la formation pour devenir agent de sûreté en aéroport.
Le rôle de l’agent de sûreté aéroportuaire
L’agent de sûreté aéroportuaire contrôle les passagers, les équipages et le personnel de l’aéroport. Il intervient principalement avant l’embarquement. Les passagers doivent notamment passer au niveau du poste d’inspection filtrage (PIF) pour pouvoir accéder à la zone d’embarquement.
L’agent commence par accueillir les passagers et par vérifier leur identité et leurs billets. Il utilise par la suite un appareil à rayon X pour vérifier les bagages à main et certaines affaires personnelles (veste, manteau, chaussures, téléphone…). Il procède également au contrôle des passagers à l’aide d’un détecteur électronique à main (magnétomètre) ou par palpation (passer les mains sur les habits). Les passagers sont également amenés à passer sous un portique de détection métallique. Le but est de s’assurer de l’absence d’armes à feu, d’armes blanches, etc.
Lorsqu’un passager enfreint les règles de sécurité ou présente un comportement suspect, l’agent peut prendre différentes mesures. Il retire les substances ou objets interdits du bagage et mène un entretien en cas de soupçons d’intentions malveillantes. En fonction du déroulement de cette entrevue ou d’infraction plus grave, il en informe sa hiérarchie ou prend contact avec les forces de l’ordre.
Il assure encore d’autres rôles comme le contrôle du fret, des marchandises entrées à bord et des véhicules présents sur le tarmac. Le contrôle du courrier et du matériel utilisé dans l’aéroport figure également parmi ses attributions.
Les conditions pour devenir agent de sûreté aéroportuaire
Pour pouvoir exercer ce métier, vous devez être titulaire du contrat de qualification professionnelle « agent de sûreté aéroportuaire » (CQP ASA). Une formation de plusieurs semaines, suivie du passage de plusieurs examens, est nécessaire pour obtenir le CQP. Cette certification doit être renouvelée tous les trois ans pour les agents de sûreté aéroportuaire utilisant des outils d’imagerie radioscopique. Le renouvellement doit se faire tous les 5 ans pour les opérateurs n’utilisant pas ces équipements.
D’autres conditions doivent aussi être réunies pour pouvoir travailler en tant qu’agent de sûreté aéroportuaire. Il faut notamment disposer d’un casier judiciaire vierge et avoir de bonnes bases d’anglais. En outre, il vous faut une autorisation préalable délivrée par le CNAPS (Conseil national des activités privées de sécurité), un niveau BEP/CAP, et être de nationalité française ou européenne. Enfin, un permis B est requis ainsi qu’un moyen de locomotion personnel pour se déplacer en dehors des horaires de transports en commun.
Les agents de sûreté doivent également suivre des formations périodiques, c’est-à-dire entre 6 et 23 heures de formation chaque semestre.
Le contenu de la formation
D’une durée de 204 à 210 heures, la formation porte sur les différents aspects du métier :
- les réglementations en matière de sûreté aéroportuaire
- les techniques de palpation et d’inspection
- les réglementations en matière de sécurité
- l’anglais appliqué à l’univers aéroportuaire
- les gestes de premiers secours
- les techniques relationnelles
- la réglementation en matière de marchandises dangereuses
Il est important de se tourner vers une formation référencée DataDock, assurant la qualité de cette dernière. Il s’agit d’une base de données rassemblant les organismes de formation professionnelle ayant rempli les critères de qualité imposés par la loi sur la formation de 2014 et le décret du 30/06/2015.
Les qualités à avoir en tant qu’agent de sûreté aéroportuaire
Les qualités à avoir pour exercer ce métier sont la concentration, la vigilance et la rigueur. Il est essentiel de respecter les règles et les procédures. Une bonne gestion du stress est aussi nécessaire, ainsi que la capacité à garder son calme, notamment en face de passagers aux comportements inappropriés.
Avoir une bonne condition physique est aussi important, en plus d’une bonne présentation et d’une grande disponibilité. Employé par une société privée travaillant pour l’aéroport, l’agent de sûreté aéroportuaire travaille en effet la majeure partie du temps debout. Il peut être amené à travailler en horaires décalés, le week-end ou pendant les jours fériés, selon les rythmes des embarquements et débarquements.
L’opérateur doit aussi être en mesure de travailler en équipe.
Quels sont les avantages du métier ?
L’opérateur travaille tout au long de l’année dans une zone à fort échange. Cela permet de s’ouvrir à de nouvelles cultures et de rencontrer des personnes de tous les horizons. Vous aurez alors l’occasion d’élargir votre cercle social et professionnel. Les missions de l’agent de sûreté aéroportuaire étant variées, il risque moins de tomber dans la monotonie.
En revanche, il faut savoir qu’en raison de la saisonnalité de l’activité, la majorité des entreprises du secteur ne proposent pas des postes en CDI. Il s’agit le plus souvent de CDD ou de contrat professionnel.
Le salaire et l’évolution de carrière
Un agent de sûreté aéroportuaire gagne entre 1 500 et 1 900 euros bruts mensuels, assortis de primes éventuelles au début de sa carrière. En milieu de carrière, il peut toucher environ 2 600 à 2 800 euros. Il peut se spécialiser dans d’autres domaines plus spécifiques comme le contrôle des bagages ou des marchandises qui voyagent en soute, ou encore se former au profilage au niveau des passagers. Il peut également évoluer dans des fonctions d’encadrement (chef d’équipe, superviseur…) ou devenir agent d’escale, à condition de suivre les formations appropriées.